Nous sous-estimons souvent l’impact que nos émotions peuvent avoir sur notre vie quotidienne. On se penche ici sur le thème des émotions et propose un exercice pratique pour vous aider à prendre conscience des vôtres.
Et si nous pouvions voir nos émotions comme une partie importante de nous-mêmes ? Que se passerait-il si nous pouvions les considérer comme des ressources clés pour vivre des vies plus authentiques et plus connectées ?
le crois que les émotions sont mal comprises, et souvent sous-évaluées. Les émotions sont toujours présentes, que nous en soyons conscients ou non. Elles représentent notre réaction à ce qui se passe dans le monde qui nous entoure. Elles influencent nos comportements, nos humeurs et la qualité de notre santé mentale. Mais saviez-vous également qu’elles sont essentielles à la prise de décision ? Les émotions nous indiquent ce qui est important et c’à quoi il faut prêter attention. Les chercheurs ont constaté que les personnes dont les centres émotionnels du cerveau sont endommagés ont du mal à prendre des décisions.
Quel que soit votre degré de conscience de vos émotions, elles influencent chacune de vos décisions ! Mais si les émotions sont si importantes, pourquoi beaucoup d’entre nous sont incapables de les ressentir ou de les exprimer pleinement ? Mais aucune de ces expressions n’est réellement une émotion. Elles représentent une description sûre et non spécifique qui évite de confronter ou même de révéler ce qui se passe pour nous sur le plan émotionnel.
Si vous utilisez des mots comme ceux-là pour décrire vos émotions, cela peut indiquer que vous êtes soit :
Pas vraiment en contact avec vos sentiments.
Vous ne savez pas comment les exprimer.
Vous êtes mal à l’aise pour exprimer vos émotions.
Vous avez des croyances négatives sur les émotions et leur expression.
Une partie ou la totalité des éléments ci-dessus.
Si l’une de ces situations s’applique à vous, vous n’êtes pas seul. Beaucoup d’entre nous ont appris dans leur enfance à contrôler ou à supprimer leurs émotions. C’était le cas pour moi, et j’aimerais vous donner un exemple tiré de ma propre enfance : mon père exprimait rarement ce qu’il ressentait- la principale exception étant l’explosion de rage qui se produisait lorsqu’il perdait son sang-froid. Mon père ne m’a jamais frappé, mais lorsque vous êtes un jeune enfant, la colère brute est ressentie comme une menace pour votre existence même. J’en suis venu à croire que la colère était une émotion dangereuse, quelque chose à craindre et à éviter. J’ai donc évité la colère et toute situation ou confrontation où elle pouvait être présente.
Mais la vérité est que les sentiments ne sont ni bons ni mauvais, et cela inclut la colère. La colère vous indique quand vous êtes menacé. Elle vous donne l’énergie nécessaire pour vous défendre et pour trouver des solutions. Les expériences que vous avez vécues dans votre enfance vous ont peut-être laissé une approche tout aussi dysfonctionnelle des émotions. Pour moi, c’était la colère, mais pour vous, c’est peut-être la tristesse ou même la joie. Je vous invite à considérer les émotions comme n’étant ni bonnes ni mauvaises. Comme nous l’avons déjà appris, toutes nos émotions ont une fonction utile, même celles que vous avez pu apprendre à considérer comme mauvaises.
Que se passerait-il si vous pouviez considérer toutes les émotions comme positives ? Si nous pouvons considérer toutes les émotions comme positives, même la colère, la tristesse ou la peur, alors nous pouvons apprendre à nous permettre de les ressentir et de les exprimer pleinement.
Explorez les questions suivantes :
Quel est le but positif de cette émotion ? Que peut-elle faire pour vous ? Êtes-vous capable de ressentir cette émotion ? Si vous pouvez éprouver cette émotion, quel est votre niveau de confort avec elle ?
Il n’y a ni bien ni mal. Mais si vous êtes incapable de ressentir l’une de ces émotions, ou si elles sont insupportables, vous avez tout intérêt à travailler avec un professionnel.